Le Père Recteur
JR/4029/20
Jamhour, le 9 avril 2020
Aux élèves et aux éducateurs du CNDJ et du CSG
Chers élèves, chers éducateurs,
Je vous écris ces quelques lignes pendant les derniers jours de la Semaine Sainte, les jours où nous étions, dans tous les cas, censés être en vacances pour nous préparer à Pâques, la Grande Fête ou la Fête des fêtes. Depuis la fin du mois de février, le Collège s’est transformé en un no man’s land, une situation que nous n’avons jamais connue auparavant. À votre retour, vous constaterez que la forêt de Jamhour a été fortement endommagée à cause de la tempête-tornade, qui a frappé de plein fouet la Colline le 12 mars dernier. Quelque 450 arbres ont été déracinés ou brisés ; de nouvelles clairières ont vu le jour, surtout entre le Petit Collège et le Grand Collège. En revanche, le printemps est au rendez-vous et les belles couleurs des plantes, des arbres et des fleurs habillent notre campus. J’espère que vous n’allez pas trop tarder à rentrer pour profiter de la beauté de ce paysage.
Par ailleurs, j’espère que le travail à distance se poursuit bien. Je suis bien conscient que l’enseignement par internet n’est pas la formule idéale pour faire école, sinon on aurait dû fermer les écoles depuis l’apparition d’internet. L’école, surtout Jamhour, ne se réduit guère à l’instruction. Notre Collège est d’abord un lieu de vie ! À côté du travail scolaire classique, le Collège constitue, pour vous tous, un lieu de relations multiples, d’épanouissement social, de sport, de scoutisme et d’activités diverses. Dans notre confinement, nous attendons avec impatience le jour où nous rentrerons pour achever cette année scolaire, qui aura été, du début à la fin, une année de défis à tous les niveaux.
J’ai un conseil à vous donner ou plutôt à répéter : ne prenez pas à la légère vos études actuelles. Ce que vous ne faites pas pendant ces jours de confinement, tôt ou tard vous devrez le faire. Il vaut mieux profiter de cet enfermement sanitaire pour compenser, autant que faire se peut, ce que nous perdons des jours scolaires. Les élèves qui ne prennent pas à cœur leurs études pendant la période de confinement peineront beaucoup à l’avenir et risqueront de traîner un retard sur plusieurs mois.