1reS-3 : Interventions Chirurgicales : Anesthésie ou Hypnose ?

Printer-friendly versionSend by email

Ces dernières années, on assiste à l'émergence de l'hypnose comme inhibiteur de douleur dans les interventions chirurgicales. Cette technique s'avère plus saine pour le patient et moins risquée que l’anesthésie. Qu'est-ce que l'hypnose ? Pourquoi la pratique-t-on de plus en plus ? Pourra-t-elle remplacer l'anesthésie dans les interventions chirurgicales ?

De nos jours, afin d'éviter les cancers, on s'écarte des traitements médicaux qui consistent à injecter, à inhaler ou à avaler des substances chimiques et on se dirige vers une médecine plus naturelle et plus saine. Dans cette politique médicale, on voit émerger l'hypnose qui s'avère une technique idéale pour stopper la douleur d'un patient. Avant tout, l’hypnose est une autohypnose, dirigée par un hypnotiseur. C’est le passage de l’état conscient à l’état de subconscient grâce aux suggestions données par l’hypnotiseur. Notre conscient englobe les réflexions que fait notre cerveau sur chaque élément. L'absence de ce conscient est donc un état pendant lequel nos émotions prennent le dessus et où on agit spontanément sans réfléchir. C'est alors notre subconscient, dans lequel sont enfouies toutes les expériences et les émotions par lesquelles on est passé dans notre vie, qui est simulé pendant l’hypnose. Les suggestions sont des demandes que donne l’hypnotiseur au sujet afin d’arriver à un état précis. Tout acte du sujet durant l’hypnose est provoqué par une suggestion. L’induction en hypnose consiste à réduire le nombre de facteurs qui retiennent l’attention jusqu'à ce qu’il n’y ai pour le patient qu’un facteur digne d’attention : la voix et signification des paroles du praticien. Le thérapeute demande alors au patient de se concentrer sur un point réel ou imaginaire, sur sa respiration, ou sur un style.

Prenez une position confortable … vous pouvez regarder autour de vous… écoutez ma voix... faisant cela votre corps peut entrer dans un état de détente… grande détente…vos yeux se ferment tranquillement…

La transe-hypnotique est un état détendu de concentration. On peut parler de sommeil éveillé. Durant cette étape, on constate plusieurs changements (la suggestibilité, le littéralisme, la dissociation, l’hallucination, la catalepsie, les mouvements idéomoteurs, la relaxation, le somnambulisme). Si certains signes sont évocateurs d’une transe-hypnotique, aucun n’est cependant spécifique. En effet, ils peuvent tous se rencontrer dans d’autres situations, très différentes les unes des autres. Par ailleurs, ces phénomènes sont variables d’une personne à l’autre et pour un même sujet, d’une séance à l’autre. Il n’y a donc pas d’expérience standard de l’état hypnotique, chacun ayant une personnalité et une histoire différentes. Pendant cet état, le thérapeute peut provoquer l’analgésie du patient. Cette analgésie est tellement convaincante qu’on remplace aujourd’hui l’anesthésie générale par l’hypnose.

L’hypnose semble une technique plus simple et plus saine que l’anesthésie. En effet, elle se réalise sans donner des produits anesthésiant au patient. Elle est donc plus saine puisqu’elle épargne le  patient de produits chimiques. Dans le même sens, la récupération après l’hypnose est bien plus facile que celle de l’anesthésie. Les effets secondaires causés par l’hypnose sont négligeables, voire inexistants. Le patient se remet directement de l’hypnose, juste après son réveil de cet état. Cependant, l’anesthésie présente des effets secondaires multiples qui peuvent durer des fois jusqu'à trois jours (nausées, vertiges, hallucinations, …). De plus, lorsque les produits anesthésiants commencent à perdre leur effet analgésique sur le corps, le patient ressent la douleur causée par la plaie de l’opération. On injecte alors des produits comme la morphine par sérum. Dans l’hypnose, le thérapeute suggère au patient qu’à son réveil, toute sensation de douleur est inexistante, ce qui élimine le risque de douleur après l’opération.

L’hypnose agit par la force seule de la voix de l’hypnotiseur et par la foi du patient en l’autohypnose. Le mode d’action des anesthésiants sur le corps est cependant plus complexe scientifiquement. Il met en jeu le système GABAergique inhibiteur qui agit sur le système nerveux du corps et le bloque. Même si l’hypnose s’avère être la technique idéale pour inhiber la douleur d’un patient subissant une opération chirurgicale, puisqu’elle est réalisée plus facilement et ses effets secondaires sont négligeables, l’anesthésie reste une technique plus sure puisqu’elle est expliquée scientifiquement. L’hypnose remplacera surement l’anesthésie dans les interventions chirurgicales si on comprend mieux scientifiquement ce phénomène. D’ici là, les rationnels adopteront l’anesthésie si ils se confrontent à une opération alors que les aventuriers se dirigeront vers l’hypnose.

Emile Atallah
Salim Aziz
Nadim Dirani
Alain Roukoz
1re 3